11 Juil « Une catastrophe c’est bon pour le PIB » – Marylin Waring
Cette réflexion est a priori un peu éloignée du commerce équitable sauf à considérer celui-ci comme un élément d’une économie à repenser de fonds en comble.
Repenser l’économie et les valeurs qui la fondent c’est ce que défend depuis plusieurs décennies l’économiste et écoféministe néo-zélandaise Marylin Waring. Dans un documentaire produit il y a plus de 20 ans « Si les femmes comptaient » (‘Who’s counting » en anglais) elle pose entre autres ce constat frappant : les règles économiques et comptables accordent une valeur positive à des actes destructeurs. Elle prend l’exemple des guerres mais aussi des catastrophes écologiques comme le naufrage du pétrolier Amoco Cadiz pour affirmer » Tuer ou se préparer à tuer est hautement valorisé dans le système économique international. Mais la mort, la pauvreté, les blessures et la faim causées par la guerre ne sont même pas enregistrées comme un déficit « .
C’est à cette économiste et à son oeuvre que j’ai pensé en recevant, 3 jours après la catastrophe de Lac-Mégantic, une publicité d’un institut de formation pour « mettre à jour et maîtriser ses connaissances et transport de matières dangereuses ». Difficile d’y voir le simple fruit du hasard. Nul doute que la formation remportera un franc succès et contribuera, comme l’ensemble des activités d’assurances, de justice, de médias, de reconstruction, etc à tirer de cette tragédie un bilan économique positif.
Face à cela, le documentaire « Si les femmes comptaient » n’est disponible qu’en VHS dans sa version sous-titrée en français et la video « Making women’s work count » sur youtube n’a été visionnée que prés de 3000 fois !
Allez-y voir !
Christian Guiollot, Carrefour de Solidarité Internationale de Sherbrooke
http://www.
http://www.youtube.com/watch?