31 Juil Les producteurs de la coopérative de coton de l’Andrah Pradesh
Les producteurs de la coopérative de coton de l’Andrah Pradesh
Situation : État d’Andrah Pradesh et du Maharashtra, au centre de l’Inde
Mission : Aider les petits producteurs de coton à améliorer leur production et à la vendre
L’objectif principal du projet de l’Andrah Pradesh est d’accompagner et de supporter les producteurs de coton conventionnel dans le processus de transition vers l’agriculture biologique
Lieux de production : Principalement en Andrah Pradesh et au Maharashtra
Producteurs : Environ 1500
Producteurs de coton équitable : La totalité des 1500 producteurs
Comptant plus de 1500 familles, la coopérative de l’Andrah Pradesh a pour mission d’aider les petits producteurs de coton à améliorer leur production et à la vendre. L’objectif principal du projet est d’accompagner et de supporter les producteurs de coton conventionnel dans leurs processus de transition vers l’agriculture biologique. Le commerce équitable est utilisé comme un instrument permettant de garantir aux producteurs un revenu stable et plus élevé, surtout durant la période de transition où le rendement de la terre est considérablement diminué.
Le commerce équitable, une idée simple :
1) Supprimer les produits chimiques donc supprimer les dépenses qui y sont reliées
2) Donner un meilleur prix pour le coton
3) Améliorer la qualité du coton
4) Vendre directement le coton des producteurs
Pour cela, la coopérative de l’Andrah Pradesh met en place une série de programmes :
• Des formations techniques en agriculture biologique.
• Un accompagnement personnalisé afin d’accéder aux certifications équitable et biologique.
• Une aide technique pour la comptabilité et les contrôles.
• Une assistance aux producteurs pour écouler la production et ouvrir de nouveaux marchés.
En plus de cela, quelques techniques de production bio sont utilisées par les producteurs, comme :
- L’alternance des cultures (dans ce cas, il s’agit d’alterner les cultures de coton, de soja, de maïs et de blé). Ce système permet au plant de coton de continuer à puiser tous les éléments nutritifs dont il a besoin dans un sol bien équilibré.
- L’application des extraits de plantes botaniques: les extraits amers de l’arbre Neem mélangés aux excréments des vaches et buffles, permettent par exemple de combattre les insectes nuisibles.
- L’introduction dans l’environnement des prédateurs naturels, comme la coccinelle ou la chrysope, afin de combattre les populations d’insectes nuisibles.
La santé
La conversion vers l’agriculture biologique profite aussi à la santé des fermiers. En effet, les populations locales ne se retrouvent plus exposées aux pesticides et autres matières nocives employées dans la culture traditionnelle. L’agriculture biologique améliore la qualité de l’eau du sol et de l’eau potable utilisée par l’homme et les animaux.
Face à un tel succès, le projet se donne des objectifs ambitieux :
• Diversifier la production des agriculteurs (pois, légumes, …)
• Permettre aux coopératives villageoises de produire non seulement du coton mais aussi du fil
• Élargir le nombre d’adhérents
• Augmenter les revenus des membres
Lors de sa création en 2004, la coopérative travaillait avec 240 producteurs de coton ; leur nombre ne cessait d’augmenter. En janvier 2007, c’était 1782 producteurs provenant de quatre États indiens (Andra Pradesh, Maharashtra, Tamil Nadu et Orissa) qui participaient au projet.
Organisation coopérative
Les producteurs s’organisent, à l’intérieur de chaque village sont créés des MACS : Mutual Aided Cooperative Society). Ces MACS sont des coopératives qui ont en charge d’organiser la production, les formations, le stockage, le transport et les ventes du coton produit par le village. Une telle organisation novatrice donne aux agriculteurs l’accès à des services inédits et indispensables pour l’avenir : le prêt bancaire et le micro crédit. Ce dernier est, la plupart du temps, utilisé par les femmes du village pour des projets de développement communautaire. La mise en commun d’une partie de leur revenu leur permet donc d’intéresser les institutions financières et donc de miser sur leur futur. Depuis quelques années les membres de la coopérative ont vu les infrastructures agricoles de nombreux villages se moderniser, leur production augmenter (100 tonnes en 2005 contre 400 tonnes en 2006) et les cultures se diversifier.
La certification équitable
Depuis 2005, le projet d’Andrah Pradesh est certifié équitable par FLO (Transfair Canada). Cette certification a non seulement permis aux producteurs d’augmenter leurs revenus, mais aussi, de créer des partenariats solides et durables avec des acteurs majeurs du commerce équitable. Le prix payé aux fermiers par le projet pour le coton équitable et biologique est de 0,55 CAN$ le kilo. À cela s’ajoute la prime équitable (FLO) de 0,07 CAN$ le kilo et la prime biologique de 0,07 CAN$. Soit un total de 0,70 CAN$ le kilo contre 0,37 CAN$ le kilo pour du coton conventionnel.
Mais ce n’est pas tout : le plus important est que l’entreprise qui va transformer le coton du projet de l’Andrah Pradesh, s’engage à acheter le coton produit par les producteurs de l’Andrah Pradesh en quasi-totalité dans le cadre d’un accord basé sur le nombre de producteurs ! Résultat, de plus en plus de fermiers traditionnels ambitionnent de se reconvertir vers le bio.
La prime équitable
La prime générée par le commerce équitable est réinvestie dans le développement communautaire. Pour la gestion de la prime équitable, chaque groupe de producteurs doit faire une proposition chaque année. FLO inspecte la réalisation de ces propositions. Factures, devis et documents doivent être conservés et archivés pour fin d’inspection.
Exemples de projets communautaires :
• Pompes à eau
• Achats de systèmes d’irrigation goutte à goutte
• Diversification de la production, achat de bétail
• Fournitures scolaires et bourses d’étude
• Constructions d’entrepôts pour le coton
Source : Fibrethik Les producteurs de l’Andrah Pradesh