Bilan de la quinzaine du commerce équitable au Québec - Association québécoise du commerce équitable
1570
post-template-default,single,single-post,postid-1570,single-format-standard,bridge-core-3.0.9,qode-quick-links-1.0,qode-page-transition-enabled,ajax_fade,page_not_loaded,,qode-child-theme-ver-1.0.0,qode-theme-ver-29.7,qode-theme-bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-6.13.0,vc_responsive

Bilan de la quinzaine du commerce équitable au Québec

Bilan de la quinzaine du commerce équitable au Québec

La 9e édition de la Quinzaine du Commerce équitable (CE) vient de se terminer ! Un grand défi d’éducation et de sensibilisation dans un contexte de compressions budgétaires que l’on connaît.

Objectifs de la quinzaine

Les objectifs de cette quinzaine, sont assurément de soutenir les petits producteurs du Sud mais vont encore plus loin. Il est vrai que l’on a tendance à mentionner seulement les impacts du CE dans les pays en voie de développement mais l’on oublie que cela a également des retombées positives dans les pays distributeurs. En effet, transformer et distribuer des produits issus du commerce équitable, c’est soutenir l’économie québécoise. En pensant à tous les impacts de votre achat, vous vous engagez, vous, mais aussi votre entourage et votre entreprise dans une démarche de développement durable et de consommation responsable.

La quinzaine encourage les acteurs du CE à se rencontrer et à élargir leur champ d’action. En Abitibi, la quinzaine a permis d’approcher plus d’une trentaine de commerces et de bâtir un répertoire des points de vente de produits équitables dans la ville (exempt les supermarchés afin de mettre en valeur les entreprises locales).

Les villes équitables : une démarche qui séduit de plus en plus

On observe un vif intérêt des différentes régions du Québec autour du projet « Ville équitable ». Cinq villes sont déjà certifiées équitables. La dernière en date à avoir obtenue cette certification est celle de Sherbrooke. La ville de Québec suit également ce cheminement. Pourquoi est-il intéressant de devenir une ville estampillée « Ville équitable » ?

  • parce que la mise en place d’une ville équitable s’apparente à une démarche de développement local (implication d’une diversité d’acteurs socio-économiques de la communauté autour d’un objectif commun)
  •  qu’en ce sens la multiplication des communautés équitables pourrait permettre au Québec de se repositionner comme un leader du mouvement équitable 
  • et qu’elle présente aussi l’avantage non négligeable de reposer sur une logique décentralisée

Les invitations des élus au lancement de « Québec, ville équitable » était dans le but de se faire connaître le plus possible à travers les institutions qui sont des acteurs prépondérants dans la vie publique. Les produits équitables répondent à une demande des institutions et des entreprises porteuses de valeurs, soucieuse de leur image, et souhaitant sensibiliser l’opinion publique en donnant de la visibilité médiatique auprès des habitants.

Diversités des activités autour de la quinzaine

Vous avez sûrement constaté la richesse et la diversité des activités qui ont été organisées pour sensibiliser le grand public. Activité où les commerces et restaurants acceptent de concocter des plats à partir d’aliments équitables disponibles dans leurs points de vente, organisation de concours de recettes afin d’évoquer la diversité des produits équitables, tirage de paniers cadeaux, ateliers de fabrication de savons à l’huile d’olive équitable, ou encore flâner devant une exposition de photos sur la production de café en Haïti…et même match de soccer avec des ballons équitables à Sherbrooke.

Globalement, on retient de cette Quinzaine, un mouvement qui se raffermit. Il faut tirer les leçons du passé pour mieux se relancer en vue des vingt prochaines années. Avec une faible couverture médiatique, des efforts promotionnels sont vivement attendus pour la prochaine édition.

En quoi l’Association québécoise du commerce équitable peut-elle intervenir dans la Quinzaine ?

Serait-il pertinent de continuer sur une stratégie locale ? Ou au contraire de préférer une stratégie nationale? Ou bien la combinaison des deux?

C’est ce que nous avons demandé à nos partenaires et en voici les principales suggestions :

  • La Quinzaine du commerce équitable pourrait fonctionner à la manière des Journées québécoises de la solidarité internationale  (JQSI). C’est-à dire une interdépendance entre les groupes régionaux et nationaux et pourquoi pas, une concertation avec Fairtrade Canada.
  • Les régions pourraient se regrouper ensemble pour un évènement majeur et pourquoi pas sous l’égide de l’Association. Si un thème est suggéré pour la prochaine quinzaine, les acteurs du CE seraient fortement intéressés à y prendre part au niveau national.
  • Peut-être serait-il temps que l’Association s’approprie « Communautés et Événements équitables » ? Qu’est-ce qui empêche l’Association de développer des critères et des modalités de suivi (incluant la prise en compte de plusieurs garanties et certifications équitables/la création d’un statut intermédiaire dans le cas d’une obstruction politique/la valorisation de la concertation et des actions du comité d’acteurs socio-économiques/etc). Il serait attrayant que cela figure dans les orientations futures de l’Association.

L’Association québécoise du commerce équitable remercie tous les acteurs, collaborateurs, partenaires financiers,  stagiaires  et  bénévoles pour leur engagement actif et leur contribution pour la promotion d’une économie plus juste au service de l’humain dans le respect de l’environnement.